Faire du neuf avec du vieux : la tentative est louable, mais est-elle pérenne sur le long terme ? Les équipes de 2k, visiblement obnubilées par la version next-gen de leur jeu phare, en ont purement et simplement oublié les joueurs PS3. Un mal pour un bien, semble-t-il, tant le 2k15 version PS4 semble tutoyer les sommets. Et nous, pauvres possesseurs d’une Playstation 3 encore vaillante ? Laissés le cul par terre sur le parquet, comme terrassés par un crossover de Stephen Cury. Retour sur un pétard mouillé.
Le fond et la forme
Kevin Durant, MVP sortant en cover, arrivée tant attendue des équipes d’Euroleague, vidéos alléchantes diffusées au compte-goutte sur la toile : sur le papier, ce 2k15 avait tout pour s’imposer une fois de plus comme la référence des simulations sportives, toute discipline confondue. En théorie seulement.
Alors oui, le jeu est beau, le gameplay est toujours aussi efficace, la modélisation des joueurs est aussi précise qu’un tir longue distance de Kyle Korver. Mais comment ne pas être sceptique devant ces petites imperfections qui perdurent – temps de chargement trop long avant les matchs, mode My Career ralentit notamment par une cérémonie de Draft encore une fois ennuyeuse au possible – et qui, non contentes de ne pas être gommées, semblent d’autant plus prégnantes. Au rayon des motifs de satisfaction, on appréciera l’arrivée en grandes pompes des équipes d’Euroligue, la dimension « réseaux sociaux » dans le mode Mon Joueur qui devrait vous permettre de grappiller quelques précieux points dans votre quête du joueur idéal, ou encore la simplification bienvenue des systèmes de jeu, qui permettent d’axer d’autant plus la victoire sur le collectif.
Ctrl C – Ctrl V
D’un point de vue purement « basketballistique », c’est une fois de plus un sans-faute : tant au niveau des mimiques des joueurs – le « shoulder shake » de Kevin Durant sur la ligne des lancers francs est un exemple probant – que des schémas tactiques adoptés par les équipes. Ne cherchez donc pas de jeu collectif du côté d’OKC, et acceptez que Lebron James soit un mutant capable de vous planter 45 pions sur la truffe. Le réalisme à son paroxysme, somme toute.
Mode de jeu phare de la franchise, et ô combien addictif, le pendant Mon joueur est à l’image du jeu dans sa globalité : reproduit à l’identique. Depuis la modélisation du personnage, jusqu’aux entretiens pré-drafts, le tout n’a pas bougé d’un iota. Un gâchis d’autant plus affligeant qu’il est d’assez loin le mode le plus réussi de la série NBA 2K, qui a basé année après année sa réussite sur une remise en question permanente de ses atouts majeurs. Paradoxal, donc.
Bâclé, expéditif, négligé : adoptez l’adjectif que vous souhaiterez. Ce nouveau 2k sur console ancienne génération est en tous points à éviter si vous possédez déjà les précédentes versions. Malgré ses carences indéniables, il demeure cependant la meilleure simulation de basket sur le marché, sans conteste. Mais cela ne suffit malheureusement pas à faire passer la pilule, chiffrée à 40€ en version neuve. Du foutage de gueule en bonne et due forme, qui entache l’image d’une franchise jusque-là irréprochable. Quand le serpent se mord la queue…
j’ai joué à tous les autres et celui ci me semble vraiment bien realisé, le best de la série sans hesiter! Beaucoup mieux que fifa 15 sur ps4 qui stagne vraiment vive le basket et je demande bien l’année prochaine ce qu’ils vont nous sortir de bien ^