Je suis un privé, un détective privé dans une ville rongée par la corruption, le crime et les trafics en tout genre. Je me présente Red, Red Johnson. Les malfrats, les cadenas, les combinaisons de coffres et autres casse-tête, j’en fais mon affaire. Ma tête est mise à prix, qu’importe ! Je suis et reste : Seul Contre Tous. »

Une ambiance rappelant les films noirs, un langage fleuri, de l’humour (noir, bien entendu) et une bonne dose de remue-méninge, tel est le savant mélange de Red Johnson’s Chronicle : Seul Contre Tous. Après un premier épisode réussi, notre détective à la chevelure rousse nous revient dans une suite dans la droite lignée de l’épisode précédent. Même mécanique, même interface, même intelligence des énigmes et même défauts. Dans le premier épisode, nous devions résoudre une sale histoire de meurtre perpétrée dans la peu recommandable ville de Metropolis. De facture classique, le scénario n’en était pas moins maîtrisé et assez intéressant pour vouloir en connaître le dénouement. Avec Seul Contre Tous, l’histoire se veut plus personnelle dévoilant une partie du passé et de la personnalité de Red. Sans pour autant tomber dans le mélo, cet axe nous entraîne encore plus facilement dans l’aventure qui nous attend, bien qu’au final l’histoire demeure d’un « classicisme ordinaire ».

Le jeu nous fait enchaîner phases d’observation (trouver des objets), de déduction (reconstituer un portrait-robot suite à un témoignage), de réflexion (avec des casse-têtes divers et variés) et même d’action (lors de séquences QTE). Ce dosage permet au jeu de se renouveler et de ne jamais lasser ou de donner l’impression de se répéter. Les énigmes elles aussi, sont diversifiés et d’une logique sans faille bien que certaines vous donneront du fil à retordre. Heureusement un système d’indice, disponible à tout moment permet de ne pas se retrouver coincé trop longuement.

L’observation, l’écoute des témoins, l’analyse de preuves, les données récoltées seront autant d’éléments à connaître sur le bout des doigts pour monter un dossier béton et désigner le coupable. C’est une vraie affaire qu’il faut assumer de bout en bout, comme un vrai détective privé. C’est ce qui faisait le charme du précédent épisode et il en de même pour celui-ci.

Au niveau technique et graphique, le jeu s’en sort mais ne casse pas trois pattes à un canard. Les décors sont tout de même agréables à regarder (fouiller) grâce à la direction artistique du jeu, qui est originale et maîtrisée L’interface reste un peu lourde mais rien de vraiment dérangeant. Quant aux séquences QTE, elles nécessiteront votre totale concentration et une dextérité extrême pour être réaliser sans faire la moindre erreur (qui s’avèrerait fatale). Comme dans le premier épisode, en somme.

En résumé :

Red Johnson’s Chronicles : Seul Contre Tous est un très bon point’n’click. Dotée d’une ambiance noire et originale, cette suite directe est aussi sympathique que son aînée. Certes, elle garde les mêmes défauts mais cela n’entache en rien le plaisir de jeu. Entre 7 à 9 heures d’un bon jeu d’aventure pour 7.99€, ça ne se refuse pas.
Note : 16/20

HellDamiano (Fun&Zen)