Le test

Le Miami Heat a ajouté une nouvelle page à son histoire l’année passée. Terrassés par une armada du Heat au firmament de son basket, les Spurs n’ont pu que constater l’étendue du talent de l’équipe emmenée par Lebron James. Le double MVP sortant aura en effet dominé l’exercice 2012-2013 de la tête et des épaules, sans que sa suprématie puisse être remise en question. Une aubaine pour les développeurs de 2K qui ont vu en Lebron James une icône sportive et culturelle de premier choix. Les paumes levées vers le ciel, James trône sur la cover de NBA 2K14 de manière symbolique. Retour sur la dernière gourmandise basketballistique de chez 2K.

Que pouvait-on attendre d’une franchise qui tutoie la perfection à chaque nouvelle livraison ? Comment se renouveler au sein du simple cadre de l’expérience sportive vidéoludique ? Outre l’ajout appréciable de 14 équipes d’Euroligue à un roster déjà ultra-complet, NBA 2K14 n’offre pas de véritables nouveautés d’ampleur. Qu’importe. Que l’on se délecte des modes de jeu consacrés aux gloires passées (et quel plaisir de rudoyer les défenses adverses à coup de cross furieux de Magic Johnson) ou d’une bande-son toujours idéalement choisie, chacun devrait trouver de quoi se réjouir.

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Seule ombre au tableau : le mode My Player ne propose que trop peu d’innovations pour être pleinement apprécié. Les afficionados de 2k13 ayant passé des heures (voire des jours et des mois) à peaufiner les skills de leur petit prodige crée de toutes pièces pourront en effet être rebutés par le défi que représente la création d’un nouveau joueur. On regrettera par exemple la lourdeur du processus d’entrée en NBA, quasiment similaire à celui proposé dans la précédente version. Les questions interminables des GM et la voix laconique de David Stern le soir de la draft ont en effet quelque chose de sincèrement agaçant. Dommage car par ailleurs, le mode My Player offre toujours une exhaustivité appréciable et un panel de possibilités infinies.

Peu de changement également au niveau du Gameplay, essentiellement concentré dans la gestion du stick droit. Feintes de départ, « hestitation moves » et autres crossover briseurs de chevilles, à chacun d’adapter les mouvements selon les qualités et spécificités du joueur contrôlé. Derrick Rose, fraichement revenu de blessure, se révèle alors vite incontrôlable pour les défenses adverses, abattues froidement par les envolées aériennes du prodige de Chicago. Jouissif.

Après Michael Jordan en 2012, Lebron James est mis à l’honneur via un mode de jeu entièrement dédié à l’auto-proclamé « Elu ». Poursuivant sa carrière sous les couleurs du Heat ou propulsé à New York selon les choix que le jouera fera, le mode pousse même l’expérience jusqu’à mettre à l’honneur un certain Allen Iverson lors d’une finale de conférence hautement symbolique. Les commentaires de Lebron himself et l’aspect théâtral de la mise en scène ajoutent un peu plus d’intérêt à un mode de jeu très complet par ailleurs.

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Au-delà d’un aspect graphique une nouvelle fois irréprochable, NBA 2K14 séduit surtout par un niveau de détail proprement épatant. Depuis le stoïcisme de Mike Wodson, coach des New York Knicks, jusqu’aux mimiques caractéristiques des NBAers, la frontière entre le réel et le virtuel s’estompe un peu plus chaque année. Presque troublant. Les amateurs de NBA reconnaitront à chaque lancer-franc des mouvements préparatoires et un shoot calqués sur les originaux. Quasiment impossible de scorer avec Dwight Howard dans ces conditions. D’une profondeur technique une nouvelle fois irréprochable, les développeurs de chez 2K ont reproduit à l’identique les systèmes de jeu proposés par chaque équipe, avec leurs carences et leurs qualités. Si bien que chaque rencontre apporte son lot de surprises, laissant peu de place à une monotonie pénalisante : l’expérience sportive virtuelle à son meilleur.

Que nous réserve la version next-gen de NBA 2K14 ? Les premières images laissent place aux spéculations les plus folles. Car si la version PS3 tutoie des sommets de réalisme, l’opus devrait prendre une toute autre dimension sur les plates-formes next-gen. Textures affinées, compte-rendu et interviews post-games plus détaillés, les promesses sont multiples et devraient confirmer une fois de plus l’hégémonie de la saga 2K non seulement dans le domaine du basket (demandez donc à EA Sports) mais au niveau du jeu vidéo sportif dans sa globalité. Ce jeu mérite largement 18/20 !

Vers l’infini et au-delà !

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